Selon l\u2019\u00e9tude de l\u2019Institut national de la statistique et des \u00e9tudes \u00e9conomiques (Insee) baptis\u00e9e \u00ab Regards r\u00e9gionaux sur l\u2019\u00e9galit\u00e9 \u00bb et publi\u00e9e \u00e0 l\u2019occasion de cette journ\u00e9e, les femmes r\u00e9ussissent certes g\u00e9n\u00e9ralement plus facilement que les hommes sur le plan scolaire, mais ces derniers sont toujours mieux lotis lorsqu\u2019ils arrivent sur le march\u00e9 de l\u2019emploi. Celles-l\u00e0 h\u00e9ritent souvent de postes ne correspondant pas \u00e0 leur qualification et sont, de plus, moins bien pay\u00e9es que les hommes. Au niveau national, l\u2019\u00e9cart se situe aux alentours de 19 %. Les femmes cadres ne sont pas \u00e9pargn\u00e9es puisqu\u2019elles gagnent en moyenne 23,5 % de moins que leurs coll\u00e8gues masculins. En France, l\u2019\u00e9galit\u00e9 salariale est donc bien loin d\u2019\u00eatre effective …<\/p>\n
Les femmes sont cantonn\u00e9es aux postes les moins valoris\u00e9es, \u00e0 savoir les emplois et les services. En plus de leur travail, elles doivent assumer la majeure partie des t\u00e2ches domestiques. Selon une \u00e9tude de l\u2019Insee publi\u00e9e en octobre dernier, en France les femmes y consacreraient 20h32 par semaine contre seulement 8h38 pour les hommes. Concernant les enfants, si les hommes sont plus enclins \u00e0 s\u2019en occuper depuis une dizaine d\u2019ann\u00e9es, les soins aux enfants, les devoirs et les trajets restent encore assur\u00e9s \u00e0 65 % par les mamans. Le clich\u00e9 de la femme au foyer semble encore avoir de beaux jours devant lui.<\/p>\n
Mais la pr\u00e9carisation des femmes au travail est avant tout un ph\u00e9nom\u00e8ne mondial persistant.<\/strong> L\u2019Organisation Internationale du Travail (OIT) dans son rapport sur les tendances 2016 intitul\u00e9 \u00ab Femmes au travail \u00bb r\u00e9alis\u00e9 sur 178 pays, constate que les femmes restent les premi\u00e8res victimes du sous-emploi, de la pr\u00e9carit\u00e9 et sont surrepr\u00e9sent\u00e9es au sein de l\u2019\u00e9conomie informelle. Triple peine donc. En chiffres, cela donne un \u00e9cart de salaire entre homme et femme de l\u2019ordre de 23 % et un pourcentage de femmes au travail atteignant 46 % contre pr\u00e8s de 72 % pour les hommes. Depuis la Conf\u00e9rence mondiale sur les femmes de 1995, l\u2019\u00e9cart en mati\u00e8re d\u2019emploi n\u2019aurait baiss\u00e9 que de 0,6 %.<\/p>\n Un bilan en demi-teinte. Car si de mani\u00e8re g\u00e9n\u00e9rale de nets progr\u00e8s ont \u00e9t\u00e9 accompli en mati\u00e8re d\u2019acc\u00e8s aux soins et \u00e0 l\u2019\u00e9ducation, cela n\u2019a semble-t-il am\u00e9lior\u00e9 en rien la situation des femmes sur le march\u00e9 de l\u2019emploi. Les raisons ne manquent pas : sous-\u00e9valuation persistante du travail accompli et des comp\u00e9tences requises, discriminations de tout genre, interruptions de carri\u00e8re, obligations familiales… La pr\u00e9carit\u00e9 a un visage, et c\u2019est celui d\u2019une femme.<\/p>\n<\/div>\n Si l\u2019avant-projet de loi El Khomri concourt \u00e0 la pr\u00e9carisation des salari\u00e9s de mani\u00e8re g\u00e9n\u00e9rale, ce sont les femmes qui en feront le plus les frais. Les enqu\u00eates statistiques montrent…<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":16193,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[180],"tags":[],"yoast_head":"\nSource: Journal \u00a0Politis<\/a><\/h6>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"